Si l’on se base sur le principe que tout est projection et résonance, la vie met continuellement sur notre chemin des personnes et des situations qui seront toujours en écho avec qui nous sommes et ce que nous traversons. C’est comme la loi de l’attraction : on attire ce qu’on est et pas ce qu’on veut. Pourtant il n’est pas rare de ne pas comprendre pourquoi la vie met sur notre route, telle personne ou telle situation, car de prime abord celles ci ne résonnent pas avec notre être, mais incitent plutôt à l’irritation et l’agacement. 

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« Tout ce qui te dérange chez les autres, c’est seulement une projection de ce que tu n’as pas résolu en toi-même » - Bouddha

 

C’est la base du principe de projection : lorsqu’une personne nous irrite, nous l’accusons d’une part de nous même que nous jugeons négativement. Ainsi, si j’ai honte de mon côté désinvolte, par projection, je serai peu tolérant des signes de désinvoltures chez l’autre. 

 

Selon la psychanalyse, la projection est un mécanisme naturel de défense. Il agit de façon inconsciente, car consciemment nous nions posséder le trait de caractère que nous dénonçons. Dans la majorité des cas ce sont nos Ombres qui sont projetées sur autrui. L’ombre représente tout ce que nous cachons aux autres et à nous-même, pour ressembler à un « modèle idéal », c’est ce que l’on nomme communément « masques ». 

 

Quand on se lance sur le chemin du développement personnel, le principe de projection devient un allié incontournable pour la découverte de notre Soi supérieur. C’est un moyen de voir clair en nous. Une fois ce principe correctement intégré, on constatera que l’émotion négative ressentie lors d’une projection n’est pas toujours un défaut occulté, mais peut aussi être une qualité que nous n’avons pas encore pu déployer ou exprimer. Entre l’irritation ressentie au contact d’une personne « sans gène » et la qualité que nous n’arrivons pas à déployer de « pouvoir s’exprimer en public », la distinction est parfois minime. Mais lorsqu’on chemine dans cette quête, et qu’on prend le temps d’analyser les courants émotionnels qui nous traversent, alors l’exercice devient de plus en plus simple et l’évolution vers un Soi supérieur plus rapide. 

 

C’est fondamentalement une question de prise de conscience : tant que nous projetons les parts de nous même non assumées (défauts ou qualités non déployées), nous restons incapables de reconnaître ces traits de caractères comme étant les nôtres et de fait, il nous est impossible de les faire évoluer vers plus de conscience. C’est la responsabilité de chacun de se demander quelle est la part qui leur appartient et sur laquelle il leur est possible de travailler. 

 

Une fois que l’ont devient capable d’identifier une projection, il faut chercher à découvrir quelle est la part que nous n’assumons pas encore et que nous avons projetée sur l’autre. Cela peut ne pas être évident, car ce qui nous a irrité chez l’autre ne se retrouve pas nécessairement chez nous sous la même forme. Une fois cette part identifiée, il s’agira de la conscientiser et de l’accepter comme étant la nôtre. 

 

Cependant, attention à ne pas faire d’amalgames, car nous possédons tous des défauts qui ne sont pas toujours projetés (Nul n’est parfait). Ainsi pour faire la différence entre un défaut lié à une projection de notre part ou un défaut qui est bel et bien présent chez l’autre, l’analyse du degré d’irritation et de rejet ressenti est un bon outil. Si nous nous contentons de le constater sans jugement ni condamnation, il est probable que ce défaut ne nous appartienne pas. En revanche, si nous sommes envahis par une forte réaction émotionnelle, de jugement et de rejet, il est vraisemblable qu’il y ai projection. 

 

A l’inverse, si quelqu’un nous critique, son degré de virulence à notre égard indiquera s’il projette ou non sur nous, auquel cas sa critique ne nous concerne pas car elle ne parle pas de nous, elle ne parle que de lui, de ses croyances et de ses limitations. 

 

« N’en faites jamais une affaire personnelle. » - Quatre accords toltèques de Miguel Ruiz

 

La projection et la résonance me renforce dans l’idée que chaque rencontre, chaque situation, aussi brève qu’elle soit, nous apporte un apprentissage supplémentaire et un possibilité d’expansion. Rien est hasard, tout est résonance. À cet égard, la sagesse bouddhiste va jusqu’à dire que nos meilleurs maîtres dans la vie sont nos pires ennemis. 

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